Je m’habillerai de nuit
Terry Prachett
édition L’atalante
441 pages
« Rude existence que celle d’une sorcière de seize ans dans le Causse. Outre le quotidien d’une infirmière doublée d’une assistante sociale, il faut aussi gérer les crises qui fermentent et la mort prochaine du vieux baron.
Guère de magie là-dedans, guère de sommeil non plus.
Alors, si quelque part une pelote inextricable de malveillance et de frustration s’est réveillée pour inciter à la haine des sorcières et à leur destruction, voilà Tiphaine Patraque soudain démunie…
«J’ai la trouye pou la ch’tite michante sorcieure jaeyante.»
Il reste les Nac Mac Feegle, me direz-vous, toujours prêts à la bataille. Mais si eux-mêmes se mettent à douter... »
J’ai prit ce roman un peu au hasard à la bibliothèque sans trop savoir dans quoi je me lançais. Bien sur j’avais reconnu le nom de Terry Pratchett qui ne m’étais pas inconnu, et le disque-monde n’en était pas moins étranger à mes oreilles, mais je n’avais jamais rien lu de cet auteur. Je peu donc me faire pardonner de ce retard par cette première lecture qui m’a donné bien du plaisir et qui m’a donné envie d’en découvrir plus sur l’univers de ce fameux écrivain.
Le livre m’a rappelé l’ambiance du Château de Hurle de Diana Wyne Jones pour ceux qui l’aurait lu. L’univers qui y est décrit est celui d’un monde Moyenâgeux où la magie est reconnue de tous. Il y a sans doute plus à dire sur cet univers qui s’étend sur une trentaine de tomes et nul doute qu’il est très riche et tient en davantage de ligne que ce bref résumé de situation, mais je pense remettre le nez dedans un jour ou l’autre alors je ne vous gâcherais pas la surprise ni à vous ni à moi. Les sorcières ont donc la tâche d’aider tout ceux qui nécessite leur soutient et Tiphaine est l’une d’entre elle.
Le premier point plaisant de ce récit c’est bien évidement le monde que les mordu d’Harry Potter ou du roman précédemment cité ne manqueront pas d’apprécier. Mais on constate également que l’univers est emprunt d’un certaine maturité. L’auteur n’épargne pas sont lecteur et même si on ne trouve pas de description détaillées, il nous confronte à de nombreuses facettes de la vie qui sont bien loin d’être joyeuses : une fille battue, un avortement … il évoque aussi la haine et la violence gratuite par une personnification plutôt bien pensée, mais je m’arrête là de peur de vous en trop dire.
Les personnages sont bien travaillé. Pour ma part j’ai trouvé Tiphaine particulièrement intéressante et attachante. L’auteur s’attarde à lui donner une psychologie de sorcière : elle est moins sensible à la mort, à la peine, mais n’en est pas moins intéressante. Elle parait également très mature ce qui change des jeunes héroïnes amourachées et égocentrique aux quelles je suis de plus en plus confrontée dans les romans modernes. Mais Tiphaine est loin d’être la seule à m’avoir plue. Les personnages secondaires sont tout aussi curieux les uns que les autres et j’ai un gros coup de cœur pour ses amies sorcières toutes aussi dégantées les unes que les autres.
Mais le point fort du roman c’est l’humour. Le style anglais le retranscrit très bien : un humour léger, un peu ironique et sarcastique parfois. Même si j’aime les belles phrases la simplicité de celles ci ne m’a absolument pas rebutée. Parfois, l’auteur insère des notes de bas de pages pour expliquer des petits détails qui s’avèrent extrêmement comique et j’ai sourit à plusieurs reprise, même rit de son explication sur le code des cavaliers en sculpture.
Malheureusement ça n’a pas été un coup de coeur. Ce pour plusieurs raisons. Je parlais du style qui s’avère très agréable à lire, mais ce roman ci ( j’ignore si c’est le cas pour d’autre ) souffre d’un petit problème que vous avez peut-être souligné dans le résumé : les Nac Mac Feegle ont une manière de parler bien particulière et c’est parfois bien difficile de comprendre ce qu’ils veulent dire. Ce petit détail se révèle vite handicapant car il nuit à la fluidité du récit et oblige le lecteur à perdre beaucoup de temps sur leurs dialogues pour s’assurer qu’il a bien comprit chaque mot.
Par ailleurs, même si l’histoire est très sympathique, j’ai été assez déçue par la traitement du méchant, qui est sensé inspirer la terreur et qui ne m’a inquiéter qu’à ses débuts. La manière dont-il faut s’en débarrasser ne m’a pas parue claire et surtout elle me semblait trop facile. J’aurai aimé quelque chose d’un peu plus fouillé sur ce point. Je ne peux malheureusement pas trop en dire sans vous gâcher la fin.
La dernière est plus un petit remord personnel, puisque je n’ai pas véritablement commencé par le début et j’ai vite réalisé que certains personnages avaient été développé précédemment et que je n’en savais que trop peu à leur sujet. Malgré tout cela ne nuit pas à la compréhension du texte, loin de là. C’est même plutôt intrigant et c’est sans doute cela qui m’a donné envie de lire d’autre oeuvres de ce romancier pour en découvrir davantage sur leur histoire et leur passé. Mémé Ciredutemps, entre autre, m’a beaucoup intriguée.
En me relisant j’ai l’impression de donner l’impression que ce livre m’a moyennement plus, mais il n’en est rien. Il s’en tenait à peu pour que ce soit un coup de cœur et je conseille à quiconque aimant la fantasy de se jeter dedans. Qui plus est il se lit très vite.
Impression : Très bonne
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