samedi 18 mai 2013

Le trône de fer



Le trône de fer Intégrale 1
George R.R. Martin
Édition j’ai lu
812 pages


« Après avoir tué le monarque dément Aerys II Targaryen, Robert Baratheon est devenu le nouveau souverain du royaume des Sept Couronnes. Tandis qu'en son domaine de Winterfell, son fidèle ami le Duc Edward Stark rend paisiblement la justice. Mais un jour, le roi Robert lui rend visite, porteur de sombres nouvelles : le trône est en péril. Stark, qui s'est toujours tenu éloigné des affaires du pouvoir, doit alors abandonner les terres du Nord pour rejoindre la cour et ses intrigues. L'heure est grave, d'autant qu'au-delà du mur qui protège le royaume depuis des siècles, d'étranges créatures rôdent... »


 La popularité de la série a propulsé ce roman au sommet des récits fantasy les plus lu actuellement. Ne l’ayant jamais vu et me méfiant viscéralement des best-seller soit-disant géniaux mais qui souvent m’ont offert une histoire médiocre et un style insipide, je m’étais gardé de m’en approcher. Mais comme à chaque fois, au bout du compte j’ai fini par céder à la curiosité, et j’ai reçu une claque magistrale, car ce livre est excellent et encore, je trouve ce mot faible pour qualifier sa qualité. 

 Je vais donc parler de ce qui m’a sauté au visage dès que j’ai lu les premières pages et que je n’ai trouvé dans presque aucun autre récit depuis que je lis de la fantasy : un style unique et parfaitement maîtrisé. Dieu sait que je suis pointilleuse sur ce point, et même si les romans que j'apprécie ont souvent un petit plus qui fait de leur style quelque chose de plaisant, ils sont très loin du niveau atteint par George Martin. J’ai lu des romans récompensés de prix prestigieux qui n’avaient pas cette verve. Ne serait-ce que pour les tournures de phrases et la richesse du vocabulaire, il a le mérite d’être exceptionnel, une perle comme on en trouve peu et c’est un bonheur à lire

  Cela dit j’ai découvert avec stupéfaction après lecture que le style de l’auteur avait été grandement modifiée par le traducteur ( d’après ce qu’en disent les bloggeurs ) et beaucoup se plaignent du style moyenâgeux. Je n’ai rien lu en anglais donc je m’abstiendrais de juger les choix de traduction, à savoir malgré tout que traduire un roman demande une adaptation et on ne peut se plaindre qu’une phrase sonne mieux en anglais qu’en français. Les deux langues sont différentes. Pour équivalence parfaite, il faut lire en VO.  Toujours est-il que j’ai adoré ce que j’ai lu, aussi je ne me permettrai pas de cracher sur la traduction qui, si du moins elle n’est pas excellente, a le mérite d’offrir un texte de qualité, quelques coquilles misent à part. 

 Accompagnant le style, l’histoire est toute aussi complexe et travaillée. La résumer est impossible : il y a trop d’embrouilles politiques et de personnages qui se croisent, mais le scénario est si bien mené qu’on ne s’y perd jamais. La narration fait que l’on change régulièrement de point de vue et même si l’histoire pourrait en pâtir pour cassure dans le rythme il n’en est rien. Tout du long de ses quelques 800 pages le lecteur est tenu en haleine du début à la fin.

 En parlant de l’histoire, il faut souligner que celle ci est particulièrement mature et n’idéalise ni la vie, ni la vaillance des héros. Il n’y a pas vraiment d’opposition entre le bien et le mal, et si gentils il y a, on notera que ceux ci ont bon nombre de points sombres. Les Lanister sont sans doutes les plus méprisables, mais il sont loin d’être les seuls. Ceux qui cherchent un happy end seront déçu au delà de toute mesure. La mort, la douleur, la  peine sont le commun des personnages principaux, et il faut vous attendre à voir vos personnages préférés souffrir et mourir au combien cela peut être désagréable, car ce ne sont pas les plus détestables qui morflent le plus. 

 Et des personnages, Dieu sait qu’il y en a ! Et il y en aura pour tous les goûts. Beaucoup sont fans de Daenerys, pour ma part ma favorite est Arya, mais chacun y trouvera sont compte et tous sont intéressants. Tant d’individus que de caractères différents. Mais je préfère laisser le lecteur découvrir à sa guise les personnages qui jalonnent le roman. Jetez-vous dessus si c’est là un livre qui vous tente, et vous ne le regretterez pas.


 Impression : Une histoire mature, bien construite, bien écrite et rythmée par beaucoup de suspense. 

Coup de cœur




2 commentaires:

  1. Arya est aussi mon personnage préféré.

    Même si Catelyn fait partie des "gentils" elle est tout de même très méprisable envers Jon Snow, même si c'est pas comparable envers les Lannister.

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    1. Très juste. Elle est beaucoup trop portée sur l'importance du lignage, pas seulement avec Jon Snow, mais c'est lui qui en pâtit le plus de par la jalousie qu'elle lui porte. Cela dit ça donne de la profondeur à son personnage.

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