samedi 21 juin 2014

Gardiens des cités perdues

Gardiens des cités perdues
Shannon Messenger
510 pages
Editions Lumen


" Depuis des années, Sophie sait qu’elle n’est pas comme tout le monde. Elle se sent à part à l’école, où elle n’a pas besoin d’écouter les cours pour comprendre. La raison ? Elle est dotée d’une mémoire photographique… Mais ce n’est pas tout : ce qu’elle n’a jamais révélé à personne, c’est qu’elle entend penser les autres comme s’ils lui parlaient à voix haute. Un casque vissé sur la tête pour empêcher ce bruit de fond permanent de la rendre folle, elle se promène un matin avec sa classe au musée d’Histoire naturelle quand un étrange garçon l’aborde. Dès cet instant, la vie qu’elle connaissait est terminée : elle n’est pas humaine et doit abandonner son existence entière pour rejoindre un autre univers, qu’elle a quitté douze ans plus tôt. L’y attendent une pléiade de nouveaux condisciples, amis et ennemis, et une question obsédante : qui est-elle ? Pourquoi l’a-t-on cachée dans le monde des humains ? Pourquoi n’a-t-elle que des souvenirs partiels de son passé ? Un premier roman baigné de magie, dont la fantaisie et le sens du suspense font des miracles, et où éclate le talent indéniable de Shannon Messenger. Un nom à retenir ! "


Je me permets de faire une aparté sur la qualité de l’objet livre et le travail des éditions Lumen. La couverture par Jason Chan est superbe ( J’espère que Lumen gardera aussi celle du deuxième tome parce qu’elle est toute aussi belle ), le format est parfait, le papier agréable et je suis contente de savoir que ce livre n’a pas participé à la déforestation amazonienne ( ma dernière lubie est de vérifier si mes livres sont éco-responsable ). Je ne peux pas me prononcer sur la fidélité au texte original, mais la traduction est très bonne et très fluide. J’espère que cette jeune maison d’édition perdurera encore longtemps.

 Ce livre n’est pas un coup de cœur, mais c’est un très, très bon roman pour la jeunesse ( ou les grands enfants ), qui se lit avec beaucoup de plaisir et se dévore très rapidement en dépit de 500 pages qui pourraient en rebuter certains. L’histoire est somme toute assez classique et rappelle beaucoup de romans jeunesse qui se trouvent dans la lignée d’Harry Potter : une héroïne mal aimée se découvre des origines surnaturelles et change d’univers pour y trouver sa véritable place. On sent pourtant qu’il y a bien plus et ce premier tome ne nous donne pas toutes les réponses. Il y a de quoi être intrigué et j’aime énormément la direction qu’a l’air de prendre l’histoire

En revanche je n’ai pas été époustouflée par l’univers. Il m’a un peu déçu parce que j’avais d’autres attentes. J’aurais aimé quelque chose de plus naturel, de plus humble sans doute, moins chargé en pierres précieuses, mais c’est une simple appréciation personnelle. Du point de vue narratif, le livre commence en force et tient en haleine jusqu’à la fin du récit. Il y a ce qu’il faut de descriptions et de dialogues. Rien ne m’a semblé superflu

 Je me suis attachée aux personnages, mais sans plus pour la plupart, à l’exception des tuteurs de Sophie que j’ai trouvés très touchants et de Keefe qui est officiellement mon personnage préféré. Je suis encore très intriguée par le Projet Colibri et surtout par l’organisation qui, je l’espère, nous réservera de bonnes surprises et ne fera pas tomber le livre dans des clichés attendus. Il est difficile de dire quelle direction prendra l’histoire mais j’ai bon espoir pour que la saga devienne un grand succès de librairie mérité avec une récit de plus en plus travaillé et original au fil des tomes. 

 Beaucoup d’aspects du livre m’ont dérangée malgré tout : La vision du monde est assez manichéenne ( les méchants très méchants et les gentils parfaits ), sans parler du mode de vie des elfes  : les gens beaux, gentils et talentueux d'un côté, les autres à la poubelle, et en plus on nous apprend que vivre moins bien que les autres leur va très bien, même s’ils sont constamment dénigrés et moqués par la haute-société. C’est un peu gros tout de même.

 Même chose pour l'école. Si vous n'avez pas de prédispositions, aucune chance de vous en sortir, alors que dans la vraie vie, alors que beaucoup d’enfants sont en difficulté scolaire pendant des années et parviennent à se redresser grâce à leurs efforts et à leur travail. Il y a aussi ce mythe du génie naturel qui sait tout sans rien apprendre et qui tend à m’énerver parce qu’il n’a aucun sens ( Keefe en est l’illustration même si c’est le personnage que je préfère ). 

 Cela dit ces derniers points vont assez bien avec la mentalité des elfes qui ne sont pas si parfaits qu’ils n’y paraissent. Ils se moquent totalement de la mort des humains et se considèrent comme unes espèce supérieure alors qu’hormis l’immortalité, la richesse et les pouvoirs magiques, il m’ont surtout parut hautains. J’espère que nous aurons droit à une petite critique de leur peuple dans les prochains tomes.


 J’ai noté d’autres défauts, mais j’aurais peur que ceux ci vous rebutent et vous empêche d’aller le lire et ce serait vraiment une perte. Gardiens des Cités Perdues est une saga à suivre de toute urgence. Elle m’a rappelle Tara Duncan et Harry Potter dans les bons côtés et les travers que je leurs accordent à tous les deux. Je pense que beaucoup apprécierons ce retour en enfance et cette aventure épique.


 Impressions : Excellent premier roman. La suite nous dira si c'est bel et bien destiné à devenir une saga de qualité. À lire absolument pour les amateurs de littérature fantasy jeunesse.

2 commentaires:

  1. Je viens de le lire et je trouve aussi que c'est un très bon roman et franchement, j'attends la suite avec impatience

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    1. Moi aussi. J'espère qu'il sera à la hauteur de mes attentes, mais le titre m'intrigue déjà alors j'ai bon espoir d'être agréablement surprise.

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